Les récentes chutes de neige et les intempéries qui ont touché plusieurs régions de Tunisie, bien qu’accueillies avec soulagement, ne suffisent cependant pas à résoudre le problème de fond de la gestion des ressources en eau et de l’impact durable de la sécheresse sur le pays. En dépit des précipitations, la situation hydrique demeure préoccupante, et la question de l’approvisionnement en eau se pose toujours avec acuité. La crise de l’eau, devenue presque endémique, nécessite une gestion stricte et une adaptation rapide aux nouveaux défis climatiques. Éclairage de Mohamed Salah Glaied, ingénieur et expert spécialiste en eau.
La Presse — Les récentes pluies et chutes de neige, qui ont arrosé récemment la Tunisie, ont apporté une lueur d’espoir dans la lutte pour la sécurité hydrique. Quel bilan faites-vous de la situation hydrique actuelle ?
Bien que la situation des eaux de surface se soit améliorée avec les dernières pluies et que le stock des barrages a connu une augmentation, passant de 20 % à la fin de l’été dernier à plus de 30 % en janvier 2025, la situation reste préoccupante surtout pour l’agriculture irriguée pratiquée dans plusieurs zones de notre pays.
Il est à noter que le barrage de Sidi El Barrak de l’extrême nord se trouve dans une situation satisfaisante avec 186 millions de m3 et un taux de remplissage qui avoisine 65%, situation rassurante pour desservir plus de 7 millions d’habitants en eau potable par le biais de la Sonede dans les villes du Grand Tunis, du Cap Bon, du Sahel et de Sfax.
Sans oublier que les dernières précipitations enregistrées sur tout le territoire ont été bénéfiques pour l’agriculture pluviale, en premier lieu, et en deuxième lieu pour la recharge des aquifères qui ont beaucoup souffert ces dernières années.
Lire l’intégralité de l’article dans notre version papier du 31-03-2024